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jeudi 20 mai 2010

Toi le frère que je n'ai jamais eu...


Le 22 Janvier 1985, j’ai débarqué dans la vie de tes parents. Ils m’ont ouvert le cœur, leur maison (et aussi leur frigo) parce que ta mère, dans sa bonté légendaire, ne voulait pas qu’un gosse de 7 ans se retrouve seul parce le père de celui-ci bossait tout le temps ou partait en déplacement, et pas que…
Bref, c’est à ce moment là que je t’ai connu ! Tu étais fils unique et tu m’as avoué, il y a peu de temps, que tu te réjouissais à cette époque d’avoir enfin un « petit frère » ! Quel honneur pour moi, quelle fierté d’être considéré en tant que tel !
A cette époque, ce dont je me souviens, avec les priorités qui étaient les miennes à cet âge là, c’est que je pouvais venir chez toi regarder la chaine cryptée quand les décodeurs étaient encore à touche, qu’il fallait rentrer un nouveau code tous les mois. Je me souviens aussi des parties endiablées sur les super consoles de jeu de l’époque, les manettes à fil qui nous permettaient juste de faire avancer ce qui devait ressembler à un personnage !!!!
Puis j’ai grandi, et lorsque je suis entré dans l’adolescence, on s’est découvert un nouvel intérêt commun, la musique et particulièrement le Rock. C’est là que tu m’as montré « Excalibur », ta Gibson SG Standard de 1973, numérotée, montée spécialement en gaucher (oui tu avais des défauts, mais on faisait avec :D ), la même que ce bon vieux Angus. C’est un peu plus tard qu’on s’est mis à faire de la musique ensemble, avec les deux potes qui ne t’ont jamais quittés. Je me souviens des soirées passées à trouver de nouvelles compos, de nouveaux riffs, ou juste à cloper et refaire le monde un verre à la main (une binouze pour toi, rien d’autre !!!! :p ). Tu as été un modèle pour moi, tu m’as conseillé, écouté, consolé, poussé au cul lorsqu’il le fallait, mais jamais, JAMAIS, tu ne m’as jugé ou fait quoi que ce soit qui aille à mon encontre.












Puis ce crabe s’est emparé de toi, une première fois, tu l’as mis KO à la première reprise. C’était dur, mais tu avais le moral pour ne pas le laisser te bouffer. Tu l’as vaincu, et tu es revenu encore plus fort, encore plus fou, encore plus toi.
Mais c’était sans savoir que cette merde prenait note de ses batailles perdues, et qu’il allait une nouvelle fois te déclarer la guerre.
Cette fois, il ne t’a pas envoyé de semonces. Il s’est jeté corps et âmes dans le combat, attaquant par un autre flanc que celui où il avait été vaincu. Fort de ses expériences passées, il a su comment prendre le dessus.
Je suis venu te voir, te parler, alors que déjà la vie semblait quitter ton corps, peu à peu mais irrévocablement. Et même si on ne veut pas voir les gens auxquels on tient dans la situation où je t’ai vu, afin de garder en mémoire un meilleur souvenir d’eux, je me devais de garder ces dernières images de toi. Tu n’étais déjà plus le même, mais tu semblais apaisé, et rien que pour ça je ne regrette pas de garder ces dernières images de toi.

Il a fini par avoir raison de toi et t’as emporté le 16 mai de cette année.

C’est con, mais depuis j’ai cette impression que je ne suis pas vraiment seul, comme si un petit je ne sais quoi était assis sur mon épaule et me guidait à sa manière…

J’espère que de là-haut tu garderas un œil sur moi comme tu l’as toujours fais (si tu pouvais en profiter pour veiller sur Biboune, enfin si tu as le temps, je crois savoir que d'autres gratteux sont pressés de te connaitre et taper le bœuf avec toi :D )

2 commentaires:

  1. Très touchant,
    Une pensée pour lui, et ses proches qui le pleurent.
    Mais nous avons plusieurs vies j'en suis convaincue, la prochaine sera plus longue, et plus heureuse encore que la précédente.

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  2. Merci pour lui...
    Parti trop vite, il a eu une belle vie.
    "Il faut pleurer les hommes à leur naissance et non pas à leur mort" (Montesquieu)

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