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mardi 8 juin 2010

Voilà...

J'avais hésité à publier ce billet.
je l'ai fais
je l'ai supprimé
puis finalement, je le laisse car c'est bien de reconnaître quand on a foiré aussi!!!!!!








Voilà, Elle est partie.

Tout ce que j’avais rebâtit l’incluait. Elle faisait partie intégrante de mon nouveau projet de vie. Son projet était le mien, mon projet était le sien, tout ça aurait été notre vie.

Trop laxiste, trop attentiste, trop suiveur, je n’ai pas su voir qu’Elle s’éloignait peu à peu et que je la négligeais jour après jour. Aujourd’hui il est trop tard pour faire machine arrière. Elle ne reviendra pas. Quoi que je fasse Elle ne sera plus jamais à mes côtés. Plus jamais je ne sentirai sa peau. Plus jamais je ne verrai son sourire. Plus jamais je n’entendrai son rire. Plus jamais je ne sentirai son parfum. Plus jamais nous ne nous promènerons main dans la main. Plus jamais Elle ne se blottira contre moi au cinéma lorsqu’une scène lui fera peur, ni ne me caressera la main durant les deux heures d’un film. Plus jamais je ne la suivrai a porter ses sacs de vêtements lors de ses phases de Pretty Woman, ni n’aurai à lui donner mon avis sur ses choix de vêtements. Plus jamais je ne poserai ma tête sur son ventre, à lire un bouquin sur la plage. Plus jamais je ne sentirai ses mains réconfortantes lorsque je me sens triste à en mourir. Plus jamais je n’aurai hâte de voir défiler les minutes à l’idée de la retrouver le soir. Plus jamais nous ne flânerons devant les vitrines des bijoutiers ni n’essayerons d’alliances. Plus jamais je ne la regarderai dormir le WE lorsque je m’éveillais avant Elle et que sa sérénité me rendait paisible et m’emplissait de bonheur pour toute la journée. Plus jamais je n’aurai la fierté de voir la jalousie dans le regard des autres envieux me voyant avec Elle. Plus jamais je ne partagerai la minuscule salle de bains avec Elle le matin avant de la quitter pour la journée de travail. Plus jamais je n’éprouverai la tendresse ressentie lorsque je la voyais sucer son pouce, comme une enfant, comme mon enfant.

Je n’ai qu’à m’en prendre qu’à moi. Il s’agit à présent d’avancer pour moi, et pour Biboune. La machine est relancée. Elle n’a jamais été arrêtée, mais tout s’est mis en marche en même temps, et, je n’ai pas su exprimer à quel point j’avais besoin d’Elle dans ces moments là. J’ai couru plusieurs lièvres à la fois : recherche d’appartement, planifications des projets, reprise de mon combat judiciaire face à la moche. Je me suis enterré dans tous ces projets, ne sachant par quel bout prendre tout cela, pas assez d’épaules pour tout prendre en main, pas assez de maturité pour m’imposer en tant qu’homme du couple, lui montrer de quoi je suis capable.

J’ai perdu à ce jour 12 kilos en trois mois, au départ pour l’aider dans sa démarche de remise en forme, puis aussi pour lui plaire, et pour me sentir mieux dans ma peau. Malheureusement, j’ai cessé petit à petit de la soutenir en faisant entorses sur entorses à chaque occasion : une bière par ci, un whisky par là (enfin un, soyons clairs, en soirée, je ne les comptes pas…. Et j’aurais dû m’arrêter au compte de zéro et privilégier le coca qui porte le même chiffre) un mac do qui me souriait, etc etc. Je me rends compte, trop tard, que je n’ai pas su lui apporter ce dont Elle avait envie.

Ma Princesse, Ma Puce, Mon Amoureuse, Mon Panda, Ma femme, Ma Moitié, Mon Trésor me manquera, tout le reste de ma vie.




Ceci remet en question mon combat (que j’ai repris) pour la garde de Biboune. L’argument principal de cette démarche étant que j’avais une situation stable depuis trois ans et huit mois (jours pour jours) sur le plan affectif. Je mettais en avant le fait que mon bonhomme n’avait connu comme Belle-Maman (oh oui, belle dans tous les sens du terme) que cet ange descendu du ciel pour m’être présenté, et dont je suis tombé éperdument amoureux au premier regard. Ses prises et pertes de poids n’ont jamais modifié l’amour que je porte toujours dans mon cœur. Je l’aime cérébralement en premier lieu, Elle a l’intelligence des personnes battantes et cultivées, physiquement ensuite. Quoi que fassent ses mensurations, elle partage mon cœur avec Biboune, à parts égales.
Tout en Elle est ce dont j’avais toujours rêvé. Elle est celle que je cherchais depuis presque 32 années. Dois-je encore chercher pendant 32 nouvelles longues années pour ressentir un sentiment aussi fort ?

Aujourd’hui je me pose des questions :
Suis-je apte à élever seul mon fils quand je vois le gâchis que j’ai fais de mon couple ???
Suis-je assez solide pour lui montrer ce dont je suis capable et regagner sa confiance ??? (Pas dans le but de la reconquérir puisque sa décision est irrévocable, mais pour lui montrer que je suis capable de faire face à tout ça, seul, et ainsi remonter dans son estime)
Suis-je celui qui devait l’accompagner dans sa vie, même si tout est perdu ?
Serai-je assez fort pour accepter de la voir comme une amie et non plus comme petite amie ? (inévitablement, je ne pourrais me passer de sa présence. Et je préfère que les sentiments soient plus légers si c’est le prix à payer pour pouvoir passer du temps en sa compagnie)
Qu’est-ce que j’ai pu faire pour me laisser en arriver là ?

Ça, je le sais !

Le mois de Mai a été terriblement éprouvant pour moi : perte d’argent sur mon salaire, perte de poids, perte de mon frère « adoptif », manque de sommeil engendré par tout ça, recherches d’appartement au point mort, négociations pour un nouvel emploi (également au point presque mort), démarches pour le PACS qui n’aboutissent pas simplement parce que la préposée aux actes civils laisse courir ma demande depuis deux mois. Enfin, plein de choses qui ont fait que je me suis laissé porter. Je n’ai même pas eu la force d’écouter ce qu’Elle avait à me dire quand Elle m’a dit « je crois que je ne t’aime plus » (je préfère la chanson de Cali à la triste vérité qui a claqué dans l’air). De son côté, Elle a vu ses démarches aboutir, et je comprends qu’Elle ait du mal à accepter que les miennes n’évoluent pas, juste par un concours de malchance.
De plus, Elle a une aversion envers tout ce qui touche à l’alcool. Moi, beaucoup moins, et pourtant j’aurais dû me méfier en étant fort de mes expériences passées vis-à-vis de ce fléau, les exemples proches au sein même de ma famille. Certes je ne bois pas tous les jours, mais lorsque je sors, je ne dis pas non (comme je le dis plus haut) à un verre, voire plusieurs. Sans pour autant me mettre la tête à l’envers. Mais c’est un vrai poison. J’ai su être sobre lorsqu’il s’agissait de faire un test de Gamma GT pour le dossier de garde de Biboune, et je n’ai même pas su décoder les signaux d’alarmes qu’Elle me lançait à ce sujet. Quel con, mais franchement quel pigniouf quoi ! Le mec ne sait même pas rendre sa femme heureuse en refusant simplement l’ivresse dont il n’a pas besoin pour s’amuser et qui ne fait que s’éloigner Celle qu’il aime. Franchement, quand je pense à ça, je me mettrais des baffes si je me croisais. Je ne dis pas ça pour déconner, je ressens vraiment le poids de l’imbécilité dont j’ai fait preuve et de l’immobilisme face à cette situation. C’est pourquoi dès ce soir je file à une réunion des Alcooliques Anonymes. Je fais un point sur ma situation en regard de ce problème. Si le prix à payer pour changer son regard sur moi, et m’apporter du bien être dans ma vie future avec mon fils passe par l’abstinence, je serai le moine des AA. Par la même occasion, je vais rencontrer un psychologue qui me renseignera sur les démarches à suivre pour bénéficier de consultations gratuites, ou du moins prises en charge par la Sécu.
Ceci est en fait le second point noir qui nous a menés droit dans le mur, uniquement par ma faute. Lors de la première salve concernant la garde de Biboune, j’ai consulté un psychothérapeute pour m’aider à exorciser les problèmes qui me freinaient, ceux auxquels je n’avais pas voulu faire face et qui me pourrissaient en m’empêchant d’avancer dans ma vie d’homme, en tant qu’être humain accompli et dans la maturité due à son âge. Hors, les consultations, non prises en charges, me coutaient 200€ par mois. Beaucoup plus que ce que pouvait me permettre de dépenser en regard de mes charges mensuelles. Et pourtant, ces discussions me faisaient un bien fou, m’apaisaient, me permettaient de mettre des noms ou des raisons sur mes colères, sur mes sentiments renfloués au plus profond de moi. Et une fois de plus, quel pigniouf ! Au lieu de réagir en me mettant à chercher une CPM (Consultation Psychologique Médicalisée) prise en charge par notre bonne vieille Sécu, je n’ai pas réagi et me suis laissé aller à la fatalité en me disant que je reprendrai le fil des consultations quand les fonds me le permettraient. Mais, mon petit père, ceci n’arrive jamais !!! On n’est pas au pays des Bisounours. Si tu ne cherches pas, tu ne trouves pas. C’est aussi simple que ça. Et en plus, je ne me suis même pas aperçu que ces consultations me faisaient du bien à moi, et par voie de conséquence à Elle, à notre couple.

Dès aujourd’hui, tout ça se met en place, je consulte dès ce soir. J’espère pouvoir faire de mon mieux pour me procurer le bien être auquel je n’ai finalement jamais accédé. J’espère ainsi réussir entant que père, là où j’ai échoué entant que fiancé. Nous parlions, il y a quelques jours seulement, du bonheur que nous aurions avec notre ribambelle de métis qui auraient été, à n’en pas douter, beaux à tomber. Dés lors, tout ceci fait partie du rêve. Je ne verrai jamais quels auraient pu être leur visage, ni s’ils auraient eu l’intelligence et la combativité de leur mère, ni s’ils auraient été autant pipelettes !!! ça je le regrette, sincèrement, du plus profond de mon cœur je le regrette. Je sais aussi que je n’ai qu’à m’en prendre qu’à moi. Je suis le seul responsable de ce gachis, cet échec cuisant. Et c’est pourquoi, au lieu de m’accabler et me morfondre, je vais me montrer que je peux arriver à surmonter tout ça et être enfin fier de moi.

5 commentaires:

  1. et hop un p'tit bisous belge en guise d'encouragement !

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  2. Un petit mot pour te soutenir dans cette épreuve difficile. le côté positive, c'est que je te sens plein de ressources et de projets, et c'est TOP, Bravo, t'as tous mes encouragements :-) Je pense que t'es bien entouré, mais au cas où, si t'as besoin , je peux me rendre disponible pour une petite bafouille autour d'un café :-) Karyn

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  3. z'etes trop chouttes :)

    Karyn, ça marche, on se voit à la prochaine grève sur le parvis :D

    Froggy, tu peux aussi en faire un gros hein, radine!!! :)

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  4. ton billet est très touchant !!! Comment te sens tu donnes nous de tes nouvelles? Et les réunions de AA, comment se passent-elles? Es-ce qu'elle t'aident?

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  5. Merci... je suis également touché de cette réponse.
    les réus m'ont fait prendre conscience de deux choses:
    - le problème a été pris à temps, et l'envie de consommer m'est passée. Je me suis remis à fond dans le sport, j'en fait chaque jour entre 30mn et 2h selon le temps libre dont je peux disposer. J'y ai trouvé un exutoire qui me canalise, qui me permet d'évacuer la pression qui trop souvent me faisait m'emporter pour rien.
    - à l'age que j'ai, ma situation, mon environnement, je suis le seul qui puisse se rattacher aux personnes de mon entourage pour ne pas sombrer. J'ai vu que toutes les classes sociales, toutes les tranches d'age peuvent être atteintes par ce mal. Je n'en suis pas là, je ne suis plus sur ce chemin. j'en sors ragaillardi, plus fort, plus centré sur MOI, mon fils et MES priorités. Je ne vis plus pour les autres comme j'ai pu le faire par le passé.

    Même si cela peut paraître égoïste, j'ai pris conscience que je passais avant tout les autres, que je ne m'étais pas tant occupé de moi, qu'on m'avait reproché d'être un frein alors que je n'avais rien demandé. MA vie va de l'avant, c'est le plus important à mes yeux.

    Les CMP m'ont aussi aidé, aujourd'hui, je n'en ai plus besoin. je pense avoir fais le tour de ce que j'avais à confesser, à vider, à identifier.

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